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Le cairn de Petit Mont, un véritable voyage dans le temps…

Le cairn de Petit Mont au Néolithique

Le cairn de Petit Mont a pu connaître au cours de la période Néolithique, différentes phases de constructions. La première phase se traduisant par l’édification d’un tertre, daté de 4580/4440 avant notre ère, avec par la suite, la construction d’une structure de pierres sèches avoisinant les 6m de hauteur, autrement dit le premier cairn de Petit Mont.
Entre 3990 et 3300 avant notre ère, un deuxième cairn sera érigé. Il comporte un dolmen à couloir menant vers une chambre funéraire. Au sein de cette structure, des vestiges de la période Néolithique ont pu être mis au jour, telles que des haches polies, de la céramique ou encore la découverte de gravures sur les dalles constituant la chambre.
Un troisième et dernier cairn serait venu compléter cette architecture mégalithique. Il recouvrait deux dolmens, dont un détruit par l’installation du bunker durant la Seconde Guerre mondiale. Le second dolmen quant à lui est aujourd’hui reconnaissable par son entrée monumentale, à l’intérieur comme à l’extérieur, il est le marqueur de la traversée de plusieurs périodes…

 

Le cairn de Petit Mont durant l’Antiquité

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le cairn de Petit Mont a révélé les traces de la présence des Gallo-Romains de la région : les Vénètes. Cette occupation gallo-romaine a pu être constatée grâce aux fouilles archéologiques.

Les vestiges mis au jour à l’issue de la fouille dans le deuxième dolmen, sont la découverte de statuettes modelées sous la forme de Vénus, déesse mère à l’époque romaine, puis la présence de quelques monnaies romaines et d’une base épigraphe faisant référence à la bataille des Vénètes…

 

Le cairn de Petit Mont durant la Seconde Guerre mondiale

Entrelacé entre des périodes plus anciennes, le bunker allemand ne passe pas inaperçu. Celui-ci a été installé par l’armée allemande en 1943, et s’insère dans  le complexe du mur de l’Atlantique. Ce vestige archéologique de la Seconde Guerre mondiale avait pour principale fonction la surveillance de troupes ennemies, provenant de la terre, mais aussi de la mer…

 

Un site aujourd’hui en cours d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco…

LE CAIRN DE PETIT MONT :
UN ESPACE NATUREL SENSIBLE, UN ESPACE DE RANDONNÉE REMARQUABLE !

Dans un environnement naturel d’une rare beauté, un “espace naturel sensible”, le cairn de Petit Mont est aussi un formidable point de départ pour se balader autour du monument, sur les sentiers côtiers, le GR34 et les plages environnantes.

A seulement 15 minutes à pied de Port-Crouesty, il permet aussi de partir à la découverte d’autres sites mégalithiques et patrimoniaux de la presqu’île de Rhuys : Tumiac, Graniol, Bilgroix et le Domaine de Suscinio.

Composé essentiellement de landes, encore exploitées et entretenues de façon extensive jusque dans les années 1950, par l’agriculture traditionnelle, le site du petit mont a évolué après l’arrêt de ces pratiques agricoles.

Des années 1990 à aujourd’hui, la partie a évolué vers des fourrés à pruneliers. La partie ouest est occupée par des landes rases assez stables car devant s’adapter à des contraintes écologiques marquées (vents forts, embruns, sols pauvres).

Le site du petit mont est connu depuis les années 1970 pour posséder une avifaune particulièrement riche, protégé (Natura 2000, espaces naturels sensibles), il accueil de nombreuses espèces rares. La Fauvette pitchou, petit passereau aux yeux rouges, se reproduit dans cette lande, et la discrète couleuvre Coronelle lisse est signalée sur ce site.

La répartition des espèces est très nettement liée à la hauteur de la végétation. Et c’est cette diversité qui rend le site important pour la biodiversité. On peut distinguer quatre zones de végétation:

  • Les falaises et pelouses littorales au sud et à l’ouest
  • Les landes et fourrés bas à l’ouest du site
  • Les fourrés hauts et denses de prunelliers et aubépines à l’est du site
  • Les boisements

Les fourrés préforestiers de la partie est du site sont également intéressants. Ils abritent la plus forte densité d’oiseaux, et plusieurs espèces patrimoniales comme le Bouvreuil, la Bouscarle ou la Fauvette des jardins. Ce milieu est stabilisé et à conserver tel quel.e Petit Mont est également un lieu botanique réputé où se concentrent plusieurs plantes remarquables, parmi elle, l’asphodèle d’Arrondeau (Asphodelus arrondeaui). Il faut également signaler la sabline des montagnes (Arenaria montana) plante des landes sèches et des lisières, très rare sur la côte Sud de la Bretagne. Facilement reconnaissable avec ses petites fleurs blanches, elle est très présente au printemps le long des chemins.

Les pointes rocheuses révèlent du gazon d’Olympe au printemps. Quant aux prairies riches en fleurs bordées de haies épineuses, elles permettent aux chenilles de se nourrir sur les prunelliers. Si la prairie n’est pas fauchée avant l’été, les supports de chrysalides ne sont pas détruits. Alors les imagos trouvent des fleurs à butiner durant leur période de vol. Une grande diversité de papillons et de pollinsateurs butinent les fleurs présentes (centaurées, trèfles, cirses, bruyères, ajoncs…) au printemps et en été.

DÉCOUVRIR UN ÉCHANTILLON DE LA FAUNE ET DE LA FLORE DE PETIT MONT

Saviez-vous que les pierres parlent ?

Pour bien préparer votre visite en famille, écoutez les podcasts de « Petite pierre et grande pierre » avant de venir…

Episode 1

Episode 2

Episode 3

Episode 4

Episode 5